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Contre la vidéo-surveillance et ses critiques

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Un article de fond sur la question de la surveillance et des manières et des moyens de s’y opposer. Un texte auquel il y aurait pas mal de choses à répondre mais qui ouvre le débat.

Un article de fond sur la question de la surveillance et des manières et des moyens de s’y opposer. Un texte auquel il y aurait pas mal de choses à répondre mais qui ouvre le débat.

Où il est question de beaucoup plus que le simple gadget de la vidéo-surveillance : l’édification d’un monde immunitaire où le contrôle devient inséparable des existences.
Où tout le monde en prend pour son grade : aussi bien les tenants de la vidéo-surveillance que leurs critiques.

1.
« Non plus fixer et marquer le territoire, mais laisser faire les circulations, contrôler les circulations, trier les bonnes et les mauvaises, faire que ça bouge toujours, que ça se déplace sans cesse, que ça aille perpétuellement d’un point à un autre, mais d’une manière telle que les dangers inhérents à cette circulation en soient annulés » (Sécurité, territoire, population). C’est ainsi que Michel Foucault décrivait la fonction des dernières nées des technologies de pouvoir : les dispositifs de sécurité. Là où la vieille souveraineté écrasait et suppliciait les corps pour ramener l’ordre, là où les sociétés disciplinaires les rassemblaient et les dressaient afin de les normaliser, il faut reconnaître une certaine subtilité de nos démocraties biopolitiques dans l’art de perpétuer l’ordre social. C’est désormais à partir de la liberté des sujets, de leur droit à avoir des droits, et d’abord celui d’être écarté de toute menace, leur droit à aller et venir comme ils l’entendent, que se fonde leur pouvoir. « Métropole » est l’un des noms de ce nouveau pouvoir.